mardi 6 janvier 2009

Comment rendre autonome la Mairie de Port-au-Prince

Haïti est le seul pays de la région où l'État paie pour le nettoyage, la sécurité, l'électricité et tout. Dans les grands pays, mêmes chez nos voisins de la caraïbe, c'est le citoyen qui paie pour les services publiques. Les Mairies haïtiennes critiques souvent les autorités centrales des retards ou de l'insuffisance des budgets alloués aux Mairies sans pour autant planifier ou innover en trouvant d'autres sources de revenus leur permettant de financer leurs activités. La zone Métropolitaine de Port-au-Prince a une population d'environ 2 à 3 millions de personnes, en ajoutant un impôt/taxe de 500 gourdes sur tous les haïtiens âgés de 18 et plus, les mairies de cette région pourront avoir un budget d'au moins 500 millions de gourdes ( 12,5 Millions US), une somme énorme qui pourra financer l'assainissement,la création d'espaces publiques, centre de jeux , la sécurité etc en d'autres terme création des milliers d'emploi durable, sans pour autant solliciter le support de la Communauté Internationale. Pour y arriver les autorités municipales doivent mettre en place un système de gestion transparente de concert avec la DGI ou BNC qui collectera les revenus. Avant une consultation au niveau des différents mairies doivent réaliser en vue de faire comprendre à la population des biens fondés d'une telle initiative. Les journaux, les TV, les groupes de jeunes , les espaces libres sur internet peuvent être utilisés comme moyens d'atteindre les différents secteur de la population vivant dans ces communes.

lundi 5 janvier 2009


Fondée en 1749 sur «l'ancienne habitation Randot augmentée de celle de Messieurs Morel et Breton des Chapelles. Port-au-Prince fêtera ses 260 d'Anniversaire en 2009. Il doit son beau nom au bateau francais "Le Prince" commandé par Monsieur Saint André qui avait jeté l'ancre dans ce port communément appelé l'Hôpital. Port-au-Prince est la Capitale d'Haiti, le siège du gouvernement, le Chef-lieu du Département de l'Ouest.
La région avant l’arrivée des Européens
Avant l'arrivée de Christophe Colomb, la région qui comprend aujourd'hui Port-au-Prince n'était le site d'aucune habitation permanente. À la fin du XVe siècle, la région était sous le contrôle d'un dirigeant amérindien, Bohéchio, qui, tout comme ses prédécesseurs, craignit que s'installer près du littoral n'invitât d'autres tribus - surtout les Caraïbes - à venir les attaquer. La région ne servait donc alors qu'à la chasse.

La colonisation espagnole

Après l'arrivée des Espagnols, les Amérindiens furent bientôt forcés de se soumettre à un protectorat, et Bohéchio, mort sans enfants, laissa la place à Anacaona, sa sœur. Cette nouvelle dirigeante (et poètesse) tacha de maintenir de bonnes relations avec le nouveau pouvoir sur l'île, mais il devint de plus en plus difficile d'y arriver lorsque les Espagnols commencèrent à demander des tributs de plus en plus importants. Enfin, l'administration coloniale espagnole décida d'éliminer à jamais toute menace que pourrait lui poser la classe dirigeante amérindienne, décidant ainsi de gouverner seule la région. Donc, en 1503, Nicolás de Ovando, alors gouverneur, décida d'en finir avec Anacaona : il l'invita à une fête chez lui ; elle accepta, y vint accompagnée d'autres Amérindiens. Ovando leur donna beaucoup de vin, et lorsqu'ils eurent bu -- les Espagnols ne burent pas -- il ordonna que l'on tuât tous les invités, à part Anacaona, qu'il voulait faire pendre dans un lieu public.

Les effets de la colonisation espagnole sur les Amérindiens de cette île furent dévastateurs ; de 1492 à 1507, un million d'habitants moururent à cause de la violence des conquistadores et des maladies.

Après s'être débarrassé d'Anacaona, Ovando établit un village près du littoral (à l'ouest de L'Etang Saumâtre), qu'il baptisa « Santa Maria de la Paz Verdadera » ("Sainte-Marie de la paix vraie"), un nom bien ironique quand on considère l'histoire de son établissement. Pourtant, ce village ne dura pas longtemps ; il fut brûlé d'abord par des explorateurs français en 1535, puis par des Anglais en 1592. Ces assauts rendirent la vie insupportable pour les Espagnols, et en 1606, ils décidèrent de quitter le village.

La domination des flibustiers

Pendant plus de 50 ans, la région qu'est aujourd'hui Port-au-Prince n’est guère habitée. Enfin, petit à petit des pirates vinrent l'utiliser comme une base de leurs opérations, et des marchands hollandais commencèrent à fréquenter la région, car elle était alors une intéressante source de cuir.

Autour de 1650, des pirates flibustiers français, manquant de place sur l'Île de la Tortue commencèrent à arriver sur la côte, et établirent une colonie à Trou-Bordé. Alors que la colonie grandissait, ils installèrent un hôpital non loin de la côte, sur les hauteurs Turgeau. Cela les amena à appeler la région : Hôpital.

Bien qu'il n'y ait eu alors aucune vraie présence espagnole à Hôpital depuis bien plus de 60 ans, l'Espagne conservait sa revendication sur le territoire, et la présence ostensiblement grandissante des flibustiers français sur des terres espagnoles provoqua l'envoi par la couronne d'Espagne de soldats castillans à Hôpital pour la reprendre. La mission se révéla un désastre pour les Espagnols, en infériorité numérique et en armement. En 1697, le gouvernement espagnol signa le traité de Ryswick, renonçant à toutes ses revendications sur Hôpital. À peu près à la même époque, les Français établirent également des bases sur Ester (à Petite-Rivière) et aux Gonaïves.

Ester était un village riche, habité par des marchands, avec des rues droites ; c'était la demeure du gouverneur. Par ailleurs, la région environnante, Petite-Rivière, était assez pauvre. Suite à un grand incendie en 1711, Ester fut abandonné. Pourtant la présence française dans la région continua de croître, et peu après une nouvelle cité fut fondée au sud: Léogane.

La région qui devait plus tard abriter Port-au-Prince fut celle des flibustiers. Alors que la région devenait une vraie colonie française, l'administration coloniale en vint à se préoccuper de la présence continuelle de ces pirates. Bien qu'utiles pour repousser les velléités anglaises de rogner le territoire français, ils étaient assez indépendants, n'obéissaient à aucun ordre de l'administration coloniale, et étaient une menace potentielle pour celle-ci. Pendant l'hiver 1707, Choiseul-Beaupré, gouverneur de la région, chercha ainsi à se débarrasser de ce qu'il considérait comme une menace. Il insista pour obtenir le contrôle de l'hôpital, ce que les flibustiers refusèrent, considérant cette demande comme une humiliation. Ils préférèrent alors fermer l'hôpital, plutôt que de le céder au gouverneur, et nombre d'entre eux devinrent habitants de l'île, fermiers, les premiers habitants européens stables de la région.

La fondation du Port-au-Prince
Bien que l'élimination des flibustiers, comme groupe, d'Hôpital, renforça l'autorité de l'administration coloniale, elle rendit également la region plus désirable comme cible pour les Anglais. Afin de protéger la région, le capitaine de Saint-André arriva dans la baie à bord du vaisseau nommé Le Prince, juste sous l'hôpital. De Saint-André nomma l'endroit Le Port du Prince, bien que le port et la région continuassent à être connus sous le nom d'Hôpital (les îlots de la baie étaient déjà nommés îlots du Prince).

Les Anglais n'attaquèrent pas l'endroit, et plusieurs nobles recherchèrent des dons de terre de la couronne française à Hôpital ; le premier noble à contrôler Hôpital fut sieur Joseph Randot. À sa mort en 1737, sieur Pierre Morel la partagea avec Gatien Bretton des Chapelles.

À ce moment, l'administration coloniale s'était convaincue de la nécessité d'établir une capitale, afin de mieux contrôler la partie française de Saint-Domingue. Petit-Goâve et Léogane prétendirent quelque temps à cet honneur, avant d'être éliminés. Premièrement, elles ne se trouvaient pas en position centrale. Puis le climat de Petit Goâve était trop sujet au paludisme, et la topographie de Léogane rendait sa défense difficile. Une nouvelle cité devait être construite : Le Port au Prince.

Le Port au Prince fut fondée en 1749 par les colons français planteurs de sucre, sur l'habitation randot, au bel-air; puis s'étend assez vite. En 1770, elle remplaça Le Cap Français comme capitale de la colonie de Saint-Domingue. Pendant les révolutions françaises elle fut rebaptisée « Port Républicain ». Elle devint en 1804 la capitale du nouveau pays indépendant Haïti ; l'empereur haïtien Jacques Ier lui rendit le nom de Port-au-Prince. Lorsqu'Haïti se partagea en royaume (au nord) et république (au sud), Port-au-Prince servit comme capitale de la république sous Alexandre Pétion.

Patrimoine
Le Palais présidentiel

Les principaux monuments sont :

* Le Palais National (palais présidentiel)
* Le Musée National
* Le Palais de Justice
* Le Palais des Ministères
* Le Palais des contributions
* La Tour 2004
* L'Hôpital de l'Université d'État d'Haiti
* L'Evêché de Port-au-Prince
* La villa Manrese
* La Municipalité
* La Banque de la République d'Haïti
* La Cathédrale de la Sainte-Trinité (Episcopale)
* La Caserne Dessalines
* L'ancien quartier général de l'armée
* La Basilique de Notre-Dame
* Le marché en fer